

RESTAURANT/ FERME-AUBERGE/22H
ISABELLE (regardant son assiette et celle de Philippe): -Tu n'as pas trop l'air de regretter le steak tartare on dirait...
PHILIPPE: -Non, tu avais raison, c'est vachement mieux que Buffalo Grill.
Un silence s'instaura. Isabelle le regardait manger.
ISABELLE (jouant avec sa fourchette sur la nappe): -Tu sais...tu va me manquer...
PHILIPPE: -Je l'espère.
ISABELLE: -Je viendrai te voir, promis. Par contre ce serait bien que tu me donnes l'adresse.
PHILIPPE: -Je viendrais te chercher à la gare.
ISABELLE: -Et si je veux t'envoyer une lettre ?
PHILIPPE: -Un petit immeuble sur la route de la corniche.
ISABELLE: -Merci.
PHILIPPE: -Quand même je regrette de vous abandonner à la brigade...
ISABELLE: -Arrête, de toute façon tu reviens dans deux mois, ça va pas nous mettre en péril, on sait encore se débrouiller sans toi.
PHILIPPE (peu convaincu): -Euh...oui.
ISABELLE: -Tu doutes ?
PHILIPPE (essayant de se rattraper): -Non, non..
ISABELLE (sérieuse): -Regarde-moi Philippe. Je vois bien que tu doute de moi là. Tu doutes de ma capacité à gérer une brigade, je te remercie, c'est tellement gentil de ta part. J'aurai préféré qu'on se quitte autrement que sur une engueulade.
Elle quitte la table et sort du restaurant.
PHILIPPE: -Isa...C'est idiot ! Reviens !
Elle ne répondit pas.
PHILIPPE (allant la rejoindre dehors, prenant son manteau sur sa chaise): -Tiens (il lui met le manteau sur ses épaules) Isa. Je suis désolé, c'est pas ce que je voulais dire.
ISABELLE: -J'aimerai te croire, mais tu ne devrai pas hésiter comme ça sur ce sujet. Tu as confiance en moi, non ?
PHILIPPE: -Oui, enfin, un peu moins depuis l'Espagne...
ISABELLE: -La confiance ça se regagne Philippe.
PHILIPPE: -Bah là, tu vois j'ai du mal...
ISABELLE: -C'est pas à toi de faire des efforts, c'est moi, sauf que j'en fais mais tu les vois pas. C'est dommage.
PHILIPPE (ne sachant trop quoi dire): -Je suis désolé.
ISABELLE: -Mais arrête d'être toujours désolé ! C'est énervant à force.
PHILIPPE: -Tu m'en veux ?
ISABELLE: -Non, même pas.
PHILIPPE: -On retourne manger ?
ISABELLE: -T'as froid ici ?
PHILIPPE: -On est en janvier et c'est toi qui a mon manteau.
ISABELLE: -Ok, on retourne finir de manger.
PHILIPPE: -Je pars demain matin à cinq heures, tu me promets que tu te fais pas draguer par Roussillon !
ISABELLE (se retournant en face de Philippe, lui souriant): -T'es bête !
PHILIPPE: -Non mais sérieusement.
ISABELLE: -Bon d'accord, promis je m'occupe bien de la petite brigade et je résiste à Roussillon. Ca te va ?
PHILIPPE: -Oui ça me va.
ISABELLE: -De toute façon je le vouvoie et il me vouvoie donc tout va bien.
Elle lui sourit et le prend la main.
Ils retournèrent finir de manger, Philippe insista pour payer l'addition. Isabelle le remercia pour le dîner. Ils rentrèrent plus ou moins discrètement dans la partie privative de la caserne. En rigolant.
PHILIPPE: -Chut ! Ca résonne !
ISABELLE (chuchotant): -T'es sur que tu veux pas passer chez moi ? Chloé est chez une copine.
PHILIPPE (chuchotant): -Isa, je pars à cinq heures demain matin, je veux dormir, il est déjà vingt-trois heures ! T'es pas sérieuse...
SAMEDI MATIN/ GENDARMERIE/ CASERNE/ PORTE D'ENTREE/ 5H02.
ISABELLE: -Tu fais attention sur la route ! Et tu donnes le bonjour à Sarah de ma part. Bonne route !
Elle regarda sa voiture partir. Celle-ci s'éloignait puis disparu à l'angle de la rue.
VIRGINIE: -Ca va ?
ISABELLE (soufflant): -Oui, il est partit voir sa fille.
VIRGINIE: -Il reviendra vite.
ISABELLE: -Dans deux mois, en attendant c'est moi qui dois prendre le train pour aller le voir le week-end.
VIRGINIE: -Deux mois ! Quand même !
ISABELLE: -C'est à moi qu'il a confié la caserne. Sauf que je dois gérer toutes ses affaires et ça c'est pas facile. Je sais pas faire tout l'administratif qu'il fait à longueur de journée enfermé dans son bureau. Je préfère le terrain.
VIRGINIE: -Ca doit pas être évident.
ISABELLE: -Au fait vous avez dormi où ?
VIRGINIE: -J'ai sympathisé avec la copine de Cluzeau, Aurore. Ils m'ont hébergé.
ISABELLE: -Vous venez d'où au fait ?
VIRGINIE: -Après mon stage à Auxerre on m'a envoyé en Normandie. Dans un bled paumé, je vous raconte pas...j'ai eu un souvenir impérissable en arrivant. Une vache m'a coupé la route, j'ai freiné juste à temps !
ISABELLE: -Vous avez quoi comme enquêtes là-bas par exemple ?
VIRGINIE: -Comme ici ou presque. Vols, de bétails, de tracteurs, cambriolages...Meurtres...Les criminels ne font de différence entre la campagne et la ville vous savez.
ISABELLE (lui souriant): -Oui, je sais.
Tout allait bien à la brigade, il n'y avait pas de grosse affaire en cours, par conséquent un calme plat régnait à la caserne. On était fin janvier. Roussillon passait le temps à jouer aux cartes avec Rivière. Isabelle n'était pas là. Elle était partie rejoindre Philippe en Bretagne et s'octroyait une semaine de vacances. Le téléphone de Rivière sonna. Le standardiste venait de lui transférer un appel.
RIVIERE: -Adjudant Rivière, j'écoute !
HOMME (complètement paniqué): -Y...a...Y a un corps !!!
RIVIERE: -Où ça ?
HOMME: -Au golf de Clos-Amic, vers la route de Cabris.
RIVIERE: -Calmez-vous monsieur, et attendez nous sur place on arrive d'accord ?
HOMME: -Je...Je vais essayer.
Ils raccrochèrent.
RIVIERE: -Allez, on y va ?
ROUSSILLON: -Où ça ?
RIVIERE: -Il y a un corps au golf de Clos-Amic, route de Cabris. Il y a un point d'eau là bas non ?
ROUSSILLON: -Oui, je préviens la fluviale.
RIVIERE: -Ok, tu me rejoins à la voiture, go !
ROUSSILLON: -Oui, j'arrive...Allô la Brigade Fluviale, c'est Roussillon,..oui Denis...On a un corps à l'étant du golf Clos-Amic, tu peux nous rejoindre avec ton équipe, d'accord ?...Ok, ça marche.
Les deux gendarmes partirent sur la route départementale en direction du golf où se trouvait le mort. Platon était déjà sur place avec Denis de la brigade fluviale et leurs équipes. Les plongeurs ont remonté le corps sur la pelouse verte du golf. Platon examina la victime.
PLATON: -Il a dû se noyer il n'y a aucune blessure apparente.
Un des homme-grenouille de la fluviale remonta à la surface de l'étendue d'eau.
PLONGEUR (montrant des poids avec de la corde): -J'ai trouvé ça au fond de l'eau, il a dû être lesté avec ça !
PLATON: -C''est en quoi ?
PLONGEUR: -On dirait de l'étain...A confirmer.
PLATON: -Ok, vous y envoyez au labo pour analyse.
PLONGEUR: -D'accord. Ce sera tout ?
PLATON: -Non, vous continuez à regarder le fond de l'étang, on sait jamais des fois qu'il y ait perdu ses papiers d'identité.
PLONGEUR: -Bien ! J'y retourne !
Le T.I.C. alla rejoindre Pierre qui était resté devant le véhicule.
PLATON: -Ca va ?
ROUSSILLON: -Très bien, pourquoi ça n'irait pas ?
PLATON: -Non, rien, je sais pas. Tu viens voir le corps ?
ROUSSILLON: -Oui.
Ils s'approchèrent du défunt.
ROUSSILLON: -Sa tête me dit quelque chose, je l'ai déjà vu quelque part...Mais où, je saurai pas te dire.
PLATON: -Moi aussi.
PLONGEUR: -Je sais où on l'a vu, c'est aux infos ! C'est lui qui présente les infos.
ROUSSILLON (le reconnaissant): -Ah mais oui, bien sûr ! C'est Christian Laplace.
PLATON: -Ca va faire du bruit dans le milieu journalistique, on peut s'attendre à avoir la presse dans les pattes, ça va pas nous faciliter le travail...(son téléphone sonne): -Allô...Une vidéo tu dis ?...Par la poste...A la BR...oui, attendez moi pour la regarder, on arrive. (il raccroche): -On retourne à la BR, ils ont reçu une clé USB par la poste à la caserne ce matin.
ROUSSILLON: -Ok, par contre je conduis, Francis tu viens ?
RIVIERE: -Oui.
GRASSE/ GENDARMERIE/ CASERNE/ GRAND BUREAU.
ROSEN: -Voilà, c'est ça ! dit-il en lui donnant l'enveloppe kraft.
PLATON (il prend l'enveloppe et en sort la clef USB): -Merci.
Il allume son ordinateur, branche la clé USB dans le port USB, une fenêtre apparaît sur l'écran, il clique sur "ouvrir le dossier", une vidéo apparait, il clique sur "lecture" après avoir regardé ses collègues. La vidéo s'affiche. Tous la regarde. Ils assistent en différé au meurtre du journaliste.
PLATON: -Je fais une copie de la vidéo et je l'envoie au labo, il faut absolument qu'on identifie le type qui a tué.
ALICE NEVERS: -Il faut aussi retrouver celui qui a filmé, il peut représenter un danger, on ne sait jamais, et aussi on retrouve le lieu où la vidéo a été faite, visiblement ce n'est pas au golf.
ROUSSILLION: -Depuis quand tu diriges les opérations ?
ALICE NEVERS: -Depuis que je suis juge d'instruction, c'est à dire, presque huit ans. Allez, on travaille, on va pas y arriver sinon. Et, au fait, en bas il y a déjà un troupeau de journalistes qui attendent qu'on leur donne des infos.
ROUSSILLON: -Et ben vas-y, c'est un peu ton travail de rassurer la population non ?
ALICE NEVERS: -Ah oui ? Et je leur dit quoi ? Qu'on a un meurtrier dans la nature et qu'on a rien pour le retrouver ? Aucun indice a part un sweat noir à capuche...C'est un peu maigre non ?
PLATON: -Venez voir ! J'ai quelque chose ! En faisait un arrêt sur image et en zoomant on arrive à voir une inscription sur la poche du sweat. "Quechua".
ALICE NEVERS: -C'est pas la marque de Décathlon ça ?
PLATON: -Si, je crois, alors Pierre tu peux aller avec Christophe à Décathlon chercher la liste des gens qui ont acheté un sweat noir à capuche Quechua ?
ROUSSILLON: -Oui mais s'ils ont payé en liquide on n'est pas près de les retrouver.
ALICE NEVERS: -On sait jamais !
RIVIERE: -Et moi je fais quoi ?
ALICE NEVERS: -Tu restes là, on sait jamais dés fois que quelqu'un appelle pour témoigner. Pierre, tu viens parler aux journalistes avec moi ?
ROUSSILLON: -Je suis obligé ?
ALICE NEVERS: -Discute pas.
Roussillon souffla et descendit les escaliers, suivis de près par Rosen, Alice et Pierre s'arrêtèrent brusquement devant la porte en voyant le parterre de journalistes qui les attendaient.
ALICE NEVERS: -Si tu leur parle, tu leur dis quoi ?
ROUSSILLON: -Euh...
ALICE NEVERS: -Je vais leur parler, c'est plus sûr !
Elle pousse la porte et sort de la caserne, les journalistes et photographes s'empressent de les rejoindre sur le parvis de la porte.
JOURNALISTE: -Madame le Juge, est-il vrai que c'est un de nos confrères journalistes qui a été assassiné ?
ALICE NEVERS: -Oui.
JOURNALISTE 2: -Doit-on craindre pour nos vies ?
JOURNALISTE 1: -Le meurtrier a-t-il proféré des menaces ?
JOURNALISTE 3: -Avez vous des pistes pour retrouver ce tueur ?
ALICE NEVERS: -La gendarmerie a bien reçu une vidéo du meurtre mais pour l'instant on ne peut pas dire qu'il s'agisse d'un meurtrier en série même si c'est un mode opératoire fréquent chez ce genre de tueurs. Nous recherchons activement un individu avec sweat noir à capuche, si vous avez des informations veuillez contacter la gendarmerie e Grasse.
Alice se fraya un chemin parmi les journalistes, et était suivie de Roussillon à quelques mètres d'elle. Ils prirent la voiture et partirent faire le tour des Décathlon de la région.
Pendant ce temps Rivière passait en revue toutes les affaires similaires de la région de ces dix dernières années quand soudain le téléphone du bureau d'Isabelle sonna. Il se dépêcha d'entrer dans le bureau de sa supérieure et décrocha le combiné du téléphone.
RIVIERE: -Allô ?
FEMME: -Bonjour, je suis bien au bureau du Lieutenant Florent ?
RIVIERE: -Euh oui, mais elle n'est pas là pour le moment, je peux lui laisser un message si vous voulez ?
FEMME: -J'appelle pour l'affaire du journaliste tué ce matin, voilà je suis Capitaine Fourquier de la BR d'Annecy et nous avons une affaire similaire à la votre.
RIVIERE: -Enchanté, adjudant Rivière. C'est quoi plus précisément votre affaire similaire ?
CAPITAINE FOURQUIER: -Hier matin nous avons retrouvé un journaliste dans un golf, immergé dans la mare.
RIVIERE: -D'accord je note, je préviens sur le champ le Lieutenant Florent, vous pouvez venir quand sur Grasse ?
CAPITAINE FOURQUIER: -Demain matin, je peux être là avec mon équipe vers neuf heures, ça vous irait ?
RIVIERE: -D'accord.
CAPITAINE FOURQUIER: -Merci bonne journée à vous, à demain.
RIVIERE: -Merci, vous de même.
Il raccrocha et composa le numéro d'Isabelle, il lui raconta brièvement qu'une autre brigade de gendarmerie d'une région voisine enquêtait depuis une journée sur le meurtre d'un journaliste dans une affaire similaire à la leur, Isabelle qui était partie rejoindre Philippe peu de temps avant lui demanda ce qu'était cette mystérieuse affaire. Il la lui résuma donc. Elle en avertit Kremen qui se tenait à quelque mètres d'elle dans l'appartement de Sarah à Brest. La gendarme dit à son adjoint qu'elle prendrait le train au plus vite avec le Capitaine pour les rejoindre.
BREST/ APPARTEMENT DE SARAH/ 10H52.
PHILIPPE: -J'ai une mauvaise nouvelle Sarah, on va devoir partir maintenant, on vient d'apprendre un meurtre.
SARAH: -Maintenant ? Oh c'est dommage j'avais réservé une table dans un super restaurant bien sympa...dit-elle déçue.
ISABELLE: -Attends, Philippe, on peut peut-être partir après le repas de midi non ?
PHILIPPE: -Oui, tu as raison, l'enquête attendra, le journaliste ne va pas ressusciter.
SARAH: -Merci, c'est gentil mais j'espère qu'il n'y aura pas d'autres meurtres avant que vous soyez rentrés.
ISABELLE: -T'inquiète pas pour ça Sarah. Les criminels prennent aussi le temps de déjeuner.
Isabelle, Sarah et Philippe parlèrent de tout et de rien pendant le repas, on parla de l'université de Sarah, de son labrador et son perroquet, de cinéma, du succès de "Bienvenue chez les Ch'tis", des enquêtes passées d'Isabelle et Philippe, de leur rencontre, de Sarah, sa vie, de Nicolas, de Chloé...Le repas se termina. Sarah alla payer l'addition qu'elle trouva quelque peu salée, à vrai dire, plus que son plat, mais ils partirent tout les trois du restaurant avec beaucoup de souvenir de cette journée, la jeune étudiante raccompagna les deux officiers à la gare avec leurs valises, ils montèrent dans le train, dirent à bientôt à Sarah par la fenêtre du TGV. Celui-ci sortit de la gare, afin de traverser la France.
TRAIN.
Le téléphone d'Isabelle sonne. Elle vient de recevoir un message. Elle le regarde et fait une tête étrange.
PHILIPPE: -Ca va ?
ISABELLE (lui souriant pour le rassurer): -Oui.
PHILIPPE: -C'est qui ?
ISABELLE: -Personne une publicité.
PHILIPPE: -Ok, tiens, on arrive regarde.
Isabelle regarda par la fenêtre pour voir la gare comme elle faisait quand elle était enfant.
ISABELLE: -Rivière est venu nous chercher. constata-t-elle.
PHILIPPE: -C'est sympa de sa part.
ISABELLE (prenant son sac et sa valise sur le porte bagages): -Oui, tu m'aides ?
PHILIPPE (essayant de rattraper son manque de galanterie): -Euh oui ! Laisse.
Il descendit les deux valises du compartiment. Le train s'immobilisa, il était arrivé à quai. Les deux gendarmes en sortirent, allèrent retrouver l'adjoint qui les accueillit avec la plus grande sympathie. Isabelle lui donna sa valise. Les trois militaires sortirent de la gare, et se retrouvèrent sur le parking. Kremen et Rivière chargèrent les bagages dans le coffre de la voiture.
Une fois le trajet effectué ils garèrent le véhicule sur le parking comme à l'habitude. Isabelle, une fois sortie de la voiture récupéra sa valise dans le coffre et s'avança vers l'entrée de la caserne. Elle pouvait apercevoir, dans le hall, une silhouette humaine qu'elle avait déjà vu auparavant. En tout cas cette personne de dos ne lui paraissait pas inconnue. C'était une femme assez grande, blonde, les cheveux attachés en chignon, vêtue d'une robe bleue marine, d'escarpins assortis, d'un bracelet et d'un sac bleu et blanc.
ISABELLE (pas très sûre): -Nath ?
FEMME (se retourne, un peu étonnée): -Isabelle !
ISABELLE: -Qu'est ce que tu fais ici ?
NATH FOURQUIER: -J'ai un meurtre similaire au tien, enfin à celui de ton client.
ISABELLE: -Le journaliste ? C'est toi qui enquête dessus ?
NATH FOURQUIER (contente): -Et oui, mais on m'a dit que j'allais enquêter avec le Lieutenant Florent mais j'avais pas réalisé que c'est toi !
ISABELLE (ravie): -Depuis le temps !
NATH FOURQUIER: -Ca fait combien de temps ?
ISABELLE: -Depuis que je suis partie d'Annecy en quatre-vingt-seize...Le temps passe. Tu deviens quoi ?
NATH FOURQUIER: -Mariée, deux enfants, le labrador...Ca fait rêver qui ça maintenant, la petite vie parfaite ?
ISABELLE: -Beaucoup de gens tu sais...Viens, je vais te présenter.
Elles allèrent vers le reste du groupe qui s'était reconstitué dans la cour.
ISABELLE: -Alors, tu es toujours Adjudant ?
NATH FOURQUIER: -Non, j'ai quand même évolué, je suis Capitaine.
ISABELLE (presque admirative): -Ah oui ! Quand même ! Attends rassure moi, on fait l'enquête conjointement, je suis pas sous tes ordres ?
NATH FOURQUIER: -T'inquiète pas, au fait...(elle voit Philippe arriver) Attends, me dis pas que tu es encore avec lui, depuis le temps...
ISABELLE: -Et bah si, tu vois, j'avais oublié que tu le connaissais, c'est vrai que tu étais venue au stage PJ avec nous.
NATH FOURQUIER: -Bonjour Philippe, ça va ?
PHILIPPE: -Nathacha ?
NATH FOURQUIER: -Et oui, tu rêves pas, c'est bien moi Nathacha Fourquier, je suis là pour le meurtre similaire à Annecy. Tu me présente ?
PHILIPPE: -Oui, viens, (ils s'avancent vers le groupe) Alors là, c'est l'Adjudant Francis Rivière, Là, c'est Pierre Roussillon, ensuite voilà notre T.I.C. Patrick Platon, ensuite ici nous avons Stéphane Cluzeau, Christophe Rosen et notre Juge d'instruction qui nous aide très souvent: Alice Nevers.
TOUS: -Enchanté(e) de faire votre connaissance.
Enchantés, oui, c'était le mot, surtout Roussillon, était enchanté de faire sa connaissance.
ISABELLE: -Venez, on va rentrer à l'intérieur, il fait à peine cinq degrés ici. En plus il va pleuvoir. Vous prendriez bien un café.
NATH FOURQUIER: -Oui, avec deux sucres s'il te plait.
ISABELLE (se dirigeant vers la cafetière): -Et du lait si je me souviens bien ?
NATH FOURQUIER: -Exactement. Alors concrètement on a quoi ?
ISABELLE: -Rien de plus que toi, je suppose. On a un homme, journaliste, Christian Laplace s'est fait tuer quelque part, on est en train d'essayer de localiser le lieu où a été prise la vidéo que le tueur nous a envoyé sur une clé USB par la poste après avoir commis son crime. Il a lesté sa victime avec des poids en étain vraisemblablement. Nous savons aussi que le tueur portait un sweat noir à capuche de chez Décathlon, Platon vous m'arrêtez si c'est pas ça, (il lui fit signe que ce qu'elle avait dit était juste). Evidement sur la vidéo on ne voit pas le visage de l'individu. Et pour l'instant on n'a aucun mobile. En tout cas on sait que c'est déjà pas le vol le mobile du crime, on a retrouvé deux cents euros et tous ses papiers sur la victime.
NATH FOURQUIER (étonnée): -Et ça te paraît Normal quelqu'un qui se balade en deux-mille neuf avec deux-cent Euros dans les poches ?
ISABELLE: -Platon, Est-ce que les deux cents euros était dans un portefeuille ?
PLATON: -Négatif, juste comme ça dans la poche.
NATH FOURQUIER: -Isabelle tu reconnaitra que c'est pas normal.
PHILIPPE: -C'est vrai, c'est étrange. Sur le corps du journaliste que vous avez trouvé avec ton équipe Nathacha, il y avait de l'argent aussi ?
NATH FOURQUIER: -Oui, deux-cent Euros aussi, et les circonstances de l'accident sont les mêmes.
PHILIPPE: -Parce que pour toi, il s'agit peut-être encore d'un accident ?
PLATON (revenant avec les résultats d'autopsie): -Je viens de recevoir le rapport d'autopsie. selon le légiste, pour faire simple, le journaliste avait de l'eau dans les poumons quand il est mort, donc il était vivant quand "on" l'a lesté.
PHILIPPE: -Ce qui veut dire qu'il s'est noyé mais pas tout seul.
PLATON: -Exactement, vous avez tout compris mon capitaine.
ISABELLE: -L'expertise des billets ça a donné quoi ?
PLATON: -Justement il y a un laborantin qui me les amène. notifia-t-il en désignant le jeune homme à la blouse blanche qui arrivait avec une feuille. (le TIC prend la feuille) Merci. Alors voyons, on a eu de la chance, on dirait que notre enquête avance... déclama-t-il ravi.
ROUSSILLON: -Alors dis-nous...
PLATON: -On a isolé une empreinte ADN sur les billets: celle d'un certain Achille Lamasse.
Nathacha manqua de s'évanouir à l'annonce de ce nom. Isabelle la regarda et observa ses collègues qui, visiblement, attendaient une explication.
PHILIPPE: -Vous le connaissez ?
ISABELLE: -Nath et moi, on avait travaillé longuement sur une enquête dont son frère avait été la victime, en 1993 à Annecy, son frère avait été tué dans une étang près d'un golf...
NATH FOURQUIER (prenant la suite du récit): -Il avait deux cent euros qui lui ont été dérobé dans ses poches. Le journaliste qui a été tué chez vous était notre suspect de l'époque et le journaliste de chez nous était un de ses amis, enfin surtout son complice.
PHILIPPE: -Mais alors comment ça se fait que les deux complices aient été libres ? Ils étaient sortis de prison ?
ISABELLE: -Tout le procès qui avait été hyper médiatisé en quatre-vingt quatorze s'est joué sur un vice de procédure.
ROSEN: -Comment ça un vice de Procédure ?
NATH FOURQUIER: -C'était Isabelle et moi qui étions chargées de l'interpeller. On l'avait arrêté le 4 avril 1993 à 6h00.
ISABELLE: -Seulement il était cinq heures.
NATH FOURQUIER: -On avait juste oublié que ce dimanche là on changeait d'horaire. On passait à l'heure d'été.
ISABELLE: -Les avocats des accusés ont profité de cet "évènement" pour le faire passer pour un vice de procédure. Le procès a couru au non-lieu. En sortant du tribunal Achille Lamasse nous a juré qu'il se vengerait, il ne savait pas encore comment mais il se vengerait.
NATH FOURQUIER (un peu honteuse): -Comme on avait de l'ambition on n'a rien dit, on voulait pas que ça marque notre dossier pour notre carrière. On était jeunes.
ISABELLE (à voix basse): -Nath, on n'est toujours jeune et on a rien à se reprocher.
PHILIPPE: -Donc il faut retrouver Achille et vite. Vous n'auriez pas une idée de où il peut se planquer ?
ISABELLE: -Francis, vous pouvez aller sur l'annuaire en ligne d'Annecy, je voudrai vérifier s'il habite encore à la même adresse. Nath, c'était quoi son adresse ?
NATH FOURQUIER (soupirant): -Je sais plus, je crois qu'il y avait le mot "Lilas" dedans.
RIVIERE: -Bingo ! 556 chemin des Lilas à Annecy.
NATH FOURQUIER: -Ca m'étonnerait qu'il soit encore chez lui, c'est le genre de type à tout prévoir, vous avez bien vu comment il a préparé son crime, c'était pas de l'improvisation...En principe on n'a pas des poids en étain dans sa voiture.
RIVIERE: -Logique, Nathacha vous pouvez appeler votre équipe pour qu'elle essaie de localiser son téléphone, j'ai son numéro là.
NATH (sortant son téléphone portable): -C'est exactement ce que j'allais faire, Francis c'est quel numéro ?
RIVIERE (tournant l'écran de son ordi): -Tenez, voilà.
NATH FOURQUIER (compose le numéro): -Merci...Allez, Décroche, décroche...
François, c'est Nath, tu peux me localiser un téléphone s'il te plait ? ...Bah oui évidemment un portable, tu connais beaucoup de gens qui se baladent avec leur fixe en ville ?! ...D'accord j'attends...Comment ça ? Tu es sûr ?....Tu m'envoies tout de suite une unité d'intervention à la BR de Grasse en renfort.
ISABELLE (regarde Nath qui ne dit rien): -Attends, qu'est ce qu'il se passe ? Réponds-moi Nath.
NATH FOURQUIER (sévère): -Il nous en veux Isa.
GENDARME (arrivant): -Lieutenant, il y a un homme qui vous attend dans votre bureau, il dit que c'est urgent.
ROUSSILLON: -N'y allez pas Isabelle vous allez vous faire descendre !
PHILIPPE: -Isabelle ! Non !
ISABELLE: -C'est justement quand on me dit de pas faire quelque chose que je fais le contraire.
PHILIPPE: -Lieutenant, restez-ici, c'est un ordre !
ISABELLE (à Philippe): -Passe moi ton arme, la mienne est dans mon bureau.
PHILIPPE: -C'est hors de question !
ISABELLE: -Tu as une meilleure idée ? Alors on fait quoi ? On attend qu'il nous tue un par un !
PHILIPPE: -Si tu y vas il va te tuer avec ton arme !
NATH FOURQUIER: -Si il a ton arme et qu'il tue quelqu'un c'est toi qui va être mise en cause. En quatre-vingt treize c'est moi qui ait donné le top pour l'interpellation, c'est à moi d'y aller. Francis vous pouvez filmer par la vitre de la porte ?
RIVIERE: -Tout à fait. C'est risqué, s'il m'aperçoit ?
ISABELLE: -Francis, il ne va rien arriver, pas la peine de trop s'inquiéter. Nath, fais attention il va te faire poser ton arme et fermer la porte. Philippe, Pierre et moi, on entre par l'autre porte de mon bureau et on l'aura par surprise.
ROUSSILLON: -Parce que vous pensez qu'il aura pas déplacé un meuble pour bloquer l'entrée ?
ISABELLE: -Non. Il sait qu'il est dans une gendarmerie et qu'il ne s'en sortira pas avec une seule issue, il a prévu de s'enfuir par la petite porte.
PHILIPPE: -En gros il nous prend pour des idiots !
ISABELLE: -Ca va Nath ?
NATH FOURQUIER: -Il faudra bien, ça va j'ai pas l'air trop stressée.
ISABELLE: -T'es parfaite, on se met en place pour l'intervention. On se dépêche.
Trente secondes plus tard toute l'équipe était prête à intervenir.
BUREAU D'ISABELLE
NATH FOURQUIER: -Bonjour Capitaine Nathacha Fourquier, que puis-je faire pour vous ?
ACHILLE LAMASSE: -Je souhaitais voir le Lieutenant Florent.
NATH FOURQUIER: -Je sais mais elle n'est pas disponible pour le moment. Je peux peut-être vous aider, pourquoi vouliez vous la voir ?
ACHILLE LAMASSE (sortant l'arme d'Isabelle du tiroir de son bureau): -Elle doit payer maintenant ! C'est sa faute si les assassins de mon frère son en liberté !
NATH FOURQUIER: -Arrêtez ! Posez votre arme !
ACHILLE LAMASSE: -Vous ! Posez votre arme ! La justice a relâché deux assassins dans la nature ! Vous devez payer !
NATH FOURQUIER: -Vous vous croyez dans un western ?! En France on fait pas sa justice soi même !
ACHILLE LAMASSE: -Sauf quand la justice est injuste ! Fermez la porte et posez votre arme !
NATH FOURQUIER: -Je ne bougerai pas. La justice est passée Achille, tu as fait payé toi même les assassins de ton frère, seulement la peine de mort n'existe plus en France, tu es devenu un assassin comme eux ! Maintenant c'est toi qui va aller en prison !
ACHILLE LAMASSE (criant): -A cause d'un vice de procédure les assassins de mon frères n'ont pas payé pour leur crime ! Nathacha, à la sortie du tribunal vous m'aviez dit qu'ils seraient rejugés !
NATH FOURQUIER (gardant son calme): -Je vous ai dit qu'ils seraient rejugés si vous tentiez un recours en justice ! Vous auriez pu porter plainte contre la gendarmerie.
ACHILLE LAMASSE: -Ca suffit ! Vous étiez avec Florent quand vous aviez arrêté ces deux criminels, à une heure près !
NATH FOURQUIER: -Vas y, tue-moi ! Tire, t'attends quoi ?
ACHILLE LAMASSE: -C'est elle que je veux en premier ! Pour toi j'avais prévu autre chose !
NATH FOURQUIER: -Ah, oui, quoi donc ? Je suis impatiente de le savoir ! Tu n'aurai pas fait la même méthode que pour Isabelle puisque tu sais très bien que dans une gendarmerie on m'aurait transmis les infos. A vrai dire, tu n'avais prévu que je sois là.
ACHILLE LAMASSE (criant comme à son habitude): -Non ! mais toi je t'aurais fait venir par un message anonyme sur ton portable, je t'aurai fait venir au lac d'Annecy !
NATH FOURQUIER (siffle pour donner le signal pour ses collègues): -Tu n'as aucune issue ici, on ne te laissera pas repartir ! C'est fini. Ton rodéo est terminé.
A cet instant l'équipe d'Isabelle entra dans la pièce pour interpeller l'Achille.
ISABELLE (lui mettant les menottes): -Si je pensais te revoir un jour toi...
Il fut emmené au grand bureau pour y être interrogé.
PHILIPPE: -Ca va ?
NATH FOURQUIER: -Oui, t'inquiète pas. Isa, je peux te parler deux minutes ?
ISABELLE: -Oui, je reviens Philippe.
Elles sortirent dans le couloir.
ISABELLE: -Alors ?
NATH FOURQUIER: -C''est toi qu'il veut. Fais attention, il est prêt à tout pour te détruire.
ISABELLE: -Promis, je ferai attention. C'est pas la première personne qui m'en veut.
Les deux amies retournèrent voir toute la troupe.
ISABELLE: -Bon ! Plus qu'à l'interroger.
ROUSSILLON: -Il dit qu'il ne veut parler qu'à vous.
PHILIPPE: -Non, on ne prend aucun risque.
ISABELLE: -Amenez-le moi dans mon bureau, je vais l'interroger.
PHILIPPE (à voix basse mais sévère): -Je t'interdis ! Tu es devenue folle !
ISABELLE: -Je sais ce que je fais, c'est gentil de t'inquiéter pour moi. lui sourit-elle.
PHILIPPE (dans le vent): -Oui, c'est gentil mais fais attention quand même...
5 MINUTES PLUS TARD/ BUREAU D'ISABELLE.
ISABELLE (décidée): -Je vous écoute.
ACHILLE LAMASSE: -Je voulais rendre la justice.
ISABELLE: -Donc tu avoues avoir tué ces deux journalistes ?
ACHILLE LAMASSE (s'énervant): -Non ! J'ai rendu la justice à mon frère !
ISABELLE: -Tu sais que tuer c'est pénalement puni par la loi ?
ACHILLE LAMASSE: -Oui mais j'ai tué des tueurs... Ca revient à zéro !
ISABELLE (s'énervant un peu): -Achille, on dirait quand tu prends ça comme un jeu ! Il y a des hommes qui ont lutté pour l'abolition de la peine de Mort en France, tu veux que je te raconte l'exécution de Robespierre ou ça ira ?
ACHILLE LAMASSE: -Si vous voulez mais je crois que ça ne servira pas à grand chose.
ISABELLE: -Bien, tu comprends vite. (elle se dirige vers la fenêtre et regarde au dehors) Alors, tu me racontes comment tu t'y es pris pour faire mourir tes victimes ?
ACHILLE (regarde le pot à crayons): -Non, j'vous dis que je ne les ai pas tué.
ISABELLE (commence à perdre patience): -Alors les deux journalistes se sont lestés tout seuls pour laisser se noyer tous seuls au fond des étangs ?
ACHILLE: -C'est pas moi j'ai rien fait.
ISABELLE: -Si tu n'avais rien fait, tu ne serait pas là.
Il se lève, prend un coupe-papier dans le pot à crayons. Elle ne l'entend pas venir.
Achille place le coupe papier suffisamment près du cou pour pouvoir la tuer. Isabelle sortit son arme.
ACHILLE: -Non, non, non, tu me donnes cette arme.
ISABELLE: -Dis pas n'importe quoi.
ACHILLE: -Fais ce que je te dis et tout va bien se passer.
La gendarme essaya d'appeler Philippe pendant que l'Autre avait le dos tourné. Evidemment le capitaine de répondit pas. Elle tenta d'écrire un message rapidement à Roussillon ce qui donna, dans un français très approximatif à cause des bugs de son téléphone: "Au Seccours IL M A PRI EN OTTAGEEE. A est armméé"
A CE MOMENT LA/ GRAND BUREAU.
ROUSSILLON: -Mon capitaine, on a un problème regardez ! dit-il en lui montrant le message sur son téléphone.
PHILIPPE: -On n'aurait pas dû la laisser seule...On n'a pas le temps d'organiser quoi que ce soit, on se dépêche.
ROUSSILLON: -L'impro c'est pas garanti !
PENDANT CE TEMPS/ BUREAU D'ISABELLE
ACHILLE: -Ca te fais peur de mourir ? demanda-t-il en la menaçant.
ISABELLE: -Tu veux que je te dise, oui ! Oui ça me fait peur !
ACHILLE (prenant les deux photos de Nicolas et Chloé): -Tu vas leur manquer n'est-ce pas ?
ISABELLE: -Pose ces photos, pense à ton avenir, c'est quoi ton avenir maintenant ? La prison ?
ACHILLE (fait le tour de la chaise d'Isabelle toujours en la menaçant): -Tu vas lui manquer à la jolie Chloé...à Nicolas aussi...Pense à eux, ils vont souffrir...Et ton capitaine Kremen...Tu vas leur manquer à tous ! Tu vas leur manquer comme mon frère m'a manqué quand il s'est fait tué !
CASERNE/ GRAND BUREAU.
On entendit une détonation semblable à un coup de feu.
Les gendarmes en bas, dans le grand bureau cédèrent à la panique, en une fraction de seconde toute la caserne se transforma en fourmilière. En même temps on avait l'impression que tout était au ralentit comme dans les films. Chaque gendarme se trouvait spectateur de ce drame qui se jouait à l'étage du dessus. On pouvait voir Philippe et Roussillon monter les escaliers quatre à quatre mais en regardant bien, en décomposant l'image, on aurait pu croire à un ralenti. En haut de l'escalier ils trouvèrent Rivière à moitié en état de choc complètement dépité. Mais aucun n'était vraiment certain de se qui venait de se produire.
Rivière, Roussillon et Kremen couraient au ralenti dans le couloir et redoutaient ce qu'ils allaient voir quand ils ouvriraient la porte. Ils se regardèrent en arrivant devant la porte en bois du bureau d'Isabelle, Nathacha les suivait de peu. Philippe lui fit un signe de tête, posa sa main sur la poignée de la porte, ferma les yeux, poussa la porte, baissa la tête, vit le sol en Lino blanc...et une marre rouge se formait peu à peu dessus. Il suivit des yeux le sang qui continuait de se déverser lentement sur le sol...Philippe trouva à la fin du chemin le corps d'Achille. Il vit Isabelle recroquevillée dans un coin de son bureau, le regard vide, perdu dans la pièce. Elle était assise par terre, contre le mur, ses bras entourant se genoux. Elle ne disait rien.
Philippe avait l'impression d'avoir déjà vécu cette scène. Il comprit que c'était le Lieutenant Florent qui avait tiré. Il ne trouvait aucun mot pour consoler Isabelle qui paraissait étrangement calme pour quelqu'un qui venait de tuer une personne.
ISABELLE: -Je l'ai tué Philippe. Je l'ai tué.
PHILIPPE (regardant Isabelle dans les yeux): -Tu t'es défendue d'accord ?
ISABELLE (hochant la tête, pleurant silencieusement): -Il a parlé de Chloé...De Nico...de toi, de tout les gens que j'aime. J'ai pas supporté...
PHILIPPE: -Isa...
Il la fit sortir de son bureau. Isabelle jeta un regard à Roussillon, Rivière et Nathacha rassurés qu'elle soit vivante
Le capitaine et le Lieutenant allèrent s'assoir dans l'escalier.
ISABELLE: -Va y avoir une enquête...je risque d'être sanctionnée...
PHILIPPE: -On plaidera la légitime défense. Comme...
ISABELLE (lui coupant la parole): -Comme il y a six mois et demi ?
PHILIPPE (penaud): -Oui...
J'espère que ce chapitre vous a plu :) donnez moi des idées pour les prochains chapitres n'hésitez pas :) <3
Une idée originale de: Unefemme-dhonneur : http://unefemme-dhonneur.skyrock.com/ Merci pour ton idée géniale !
Toute ressemblance avec des faits passés présent ou futurs ou des personnes ayant existé ou existant est une coïncidence.
Images: Tribunal d'Annecy-Chambéry: http://www.google.fr/imgres?imgurl=http%3A%2F%2Fwww.mannecy.fr%2Fimg_o%2FUn_voleur_de_bateaux_St_Jorioz_condamn_.jpg&imgrefurl=http%3A%2F%2Fwww.mannecy.fr%2Fjustice%2Fpage-6.html&h=225&w=300&tbnid=utr8sHES7WTbHM%3A&zoom=1&docid=7nNVb6dpaBp1bM&hl=fr&ei=Na6AU-yJKqef0QXG-YFA&tbm=isch&iact=rc&uact=3&dur=1721&page=1&start=0&ndsp=17&ved=0CG4QrQMwCA
Corinne Touzet: http://www.google.fr/imgres?imgurl=http%3A%2F%2Fphp88.free.fr%2Fbdff%2Ffilm%2F1990%2F0735%2F02a.jpg&imgrefurl=http%3A%2F%2Fphp88.free.fr%2Fbdff%2Fact.php%3FID%3D131&h=255&w=189&tbnid=JU7WdasKkfjIyM%3A&zoom=1&docid=Ha40mu12qwpuSM&hl=fr&ei=3q-AU-K8E-zP0AWknIGgBw&tbm=isch&iact=rc&uact=3&dur=1218&page=1&start=0&ndsp=23&ved=0CFsQrQMwAQ